Territoire, Data-journalisme et engagement citoyen des jeunes

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Le stade du quartier Malakoff

Posted on décembre 17th, 2012

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Le stade Malakoff à Nantes a été construit en 1937 par Camille Robida. Durant la guerre, en 1939, le stade était occupé par les Anglais qui sont partis en catimini en 1940, ils étaient installés en dessous des tribunes et sont partis lorsque les allemands se trouvaient à Dunkerque. (Ils avaient abandonné leurs provisions : cigarettes, des bouquins de l’intendance..).

Au début, le stade accueillait principalement des matchs de rugby, ce n’est qu’après la guerre qu’il devint le stade du Football Club de Nantes. Le stade n’était pas équipé d’éclairages pour les matchs en nocturne, celui-ci n’arrivera qu’en 1957. L’enceinte comptait d’abord 14 000 places dont seulement 1200 assises, profitant de la montée du FC Nantes en 1ère division, elle est rénovée et compte ensuite 25 000 places. En Mai 1965, elle est rebaptisée Marcel Saupin en l’hommage au président du club décédé peu avant. En 1984, le FC Nantes part au stade La Beaujoire qui est plus moderne et bénéficie d’un meilleur emplacement.

En Août 2006, le stade Marcel Saupin a été en parti démoli pour l’aménagement d’une résidence hôtelière et d’un institut d’études avancée. Seuls la tribune Nord qui porte le nom d’Oscar Muller (ancien jour du FC Nantes) et la pelouse ont été conservées. Le 11 Novembre 2009, les travaux de réhabilitations achevés, une journée riche en évènements sportifs eut lieu : rencontre féminine St Herblain OC /Universitaires Nantaises, rencontre ex-canaris/champion de France UEFA 2008, ¼ de finale Coupe UEFA des régions Atlantique-Maine, hommage et inauguration de l’espace Oscar Muller. Aujourd’hui, c’est l’équipe réserve du FC Nantes qui occupe le stade.

 

Le stade Marcel Saupin en juin 2008

 

Léo Pozzi

 

Crédits photos :

Bannière : Les couleurs du FC Nantes : Touche (1) par Céline Aussourd sur Flickr

Photo : Le stade Marcel Saupin en 2008 : Démolition de Marcel Saupin par Oletourn sur Flickr

Du mot-clé au nuage de mots

Posted on décembre 12th, 2012

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Deuxième étape pour les trois jeunes dans la découverte des Dervallières : l’actualité du quartier. Nous les lançons dans des recherches sur internet pour dénicher les articles récents sur le quartier. Mot-clé : Dervallières. Les jeunes lisent les articles, sélectionnent les plus pertinents. Quels sont les mots qui reviennent le plus ? Réponse dans un wordcloud.

Après avoir découvert virtuellement l’apparence du quartier dans lequel ils viennent en ateliers chaque semaine, c’est par le biais d’articles d’actualités qu’ils vont découvrir une autre facette des Dervallières. La fin de l’atelier approche. Une recherche rapide sur internet pour trouver les dernières actualités du quartier. 20 minutes, Ouest-France, Presse Océan, ils sélectionnent 4 articles. C’est à ce moment là que un outil de wordcloud intervient. Le wordcloud, ou nuage de mots, est une représentation visuelle de textes par occurrence de mots. Les jeunes importent donc dans le wordcloud les textes des différents articles sélectionnés. Une fois le texte importé, il ne reste plus qu’à choisir la forme, la police, les couleurs. On génère le wordcloud et voilà le résultat. Léo, Lucie et Jérémy apprécient le résultat : « On retrouve bien les thèmes des articles. Dervallières, Nantes, emplois apparaissent en gros ».

De la Fabrique Dervallières au centre-ville : exploration virtuelle

Posted on décembre 7th, 2012

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Toujours le 5 décembre. Toujours les mêmes jeunes : Lucie, Jérémy et Léo. Mais on change d’activité. Après une découverte les uns des autres après une séance interview vidéo, ils partent à l’assaut des Dervallières et de Nantes via Google Street View.

Léo et Jérémy nous rejoignant au cours de ces ateliers, ils n’ont pas encore eu l’occasion de découvrir le quartier. Malheureusement, Léo, le sportif du groupe, a une jambe dans le plâtre et nous ne pouvons pas aller gambader dans le quartier. Qu’à cela ne tienne ! Si nous ne pouvons pas aller dans le quartier, c’est le quartier qui viendra à nous. Grâce à internet, nous allons pouvoir explorer le quartier depuis le bureau de Fragil. Deux découvertes donc pour eux : l’outil Google Street View et les Dervallières. Lucie, elle, avait déjà découvert le quartier pendant notre atelier « Un quartier en couleurs » quelques semaines auparavant. Parfait. C’est elle qui fera découvrir virtuellement le quartier à Jérémy et Léo. Avec un point de départ à la Fabrique Dervallières, Lucie retrace parfaitement le parcours que nous avions suivi lors de l’atelier photo, tout en alimentant son récit d’anecdotes : « C’est là où il y avait le mur de tags ! », « C’est de cet immeuble qu’une pizza a été jetée par la fenêtre ! On a failli se la prendre dans la tête quand on prenait des photos… » De la Fabrique jusqu’à la place des Dervallières, Lucie fait découvrir aux deux garçons quelques lieux clés du quartier. Puis, c’est à Léo de s’accaparer cet outil. Il « en avait déjà entendu parler mais ne l’avait jamais utilisé », et c’est avec enthousiasme et curiosité qu’il entame une exploration virtuelle de la ville de Nantes. Originaire de Normandie, et habitant depuis peu à Bouguenais, le repère de Léo est le centre-ville de Nantes. C’est donc là qu’il veut se rendre. Depuis la place des Dervallières, et à l’aide de la carte Google Maps qui occupe la moitié basse de l’écran, Léo arpente les rues de Nantes. Après s’être égaré plusieurs fois, c’est avec fierté qu’il arrive enfin à « Commerce ». Les lignes de tram, les Galeries Lafayette, la Fnac, Léo a retrouvé ses repères.

Rencontres face à la caméra

Posted on décembre 6th, 2012

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Mercredi 5 décembre. Après une petite pause, nous reprenons les ateliers. Cette semaine, Lucie est de retour, et nous accueillons deux nouveaux venus sur le projet : Léo et Jérémy. L’occasion d’allier technique d’interview et vidéo pour faciliter l’échange entre les jeunes.

Photo, vidéo. L’image est un média qui séduit les jeunes. C’est dans cette optique que Fragil s’est récemment en matériel vidéo. La caméra Flip est arrivée en ateliers Centre-Vie(s). Flip ? C’est une caméra de poche : la taille d’un smartphone et très facile d’utilisation, cette mini-caméra est vraiment faite pour être trimballée partout et dégainée à tout moment. Pendant cet atelier, les journalistes en herbe de Fragil la découvre. Les jeunes ne se connaissent pas encore, nous leur proposons donc un exercice sur l’interview. A chacun de préparer quelques questions à poser aux autres, puis de passer devant la caméra. Pour la préparation des questions, les jeunes se lancent sans problème : « Quels sont tes hobbies ? », « Où vas-tu régulièrement à Nantes », etc. Puis, on passe à la vidéo : « Je préfère être derrière la caméra qu’en face d’elle… » Mais ils jouent le jeu des questions/réponses, et finissent même par en rire. Une première amorce de la pratique de la vidéo et de la technique de l’interview pour ces jeunes, à approfondir lors de prochains ateliers.

 

Un quartier haut en couleur #1

Posted on novembre 9th, 2012

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Trois couleurs primaires : cyan, jaune, magenta. Trois journalistes en herbe : Clara, Noémie, Lucie. Un atelier à Fragil : initiation au réflex numérique et exploration du quartier chacune à la recherche de sa couleur.

 

Les ateliers Centre-Vie(s) continuent à la Fabrique Dervallières. Mercredi dernier, c’était atelier photo à Fragil : trois jeunes filles, trois profils différents, mais un intérêt commun pour le journalisme. Clara ne se pose pas de question sur son orientation, c’est le chemin du journalisme qu’elle suivra. Lucie est captivée par la photo, pas de doute sur son avenir, elle veut en faire son métier. Pour Noémie, l’objectif est de mêler ses deux passions : la mode et le journalisme.

 

Exposition, sensibilité, ouverture, vitesse. Nous abordons les bases de la photo, sans nous attarder sur la théorie, pour rapidement passer à la pratique. Réflex en main, c’est à travers une exploration du quartier que le groupe de jeunes journalistes va s’essayer à la prise de vue. A chaque participante correspond une couleur primaire à illustrer tout au long de notre parcours dans le quartier. Magenta pour Lucie, cyan pour Noémie et jaune pour Clara. C’est parti pour deux heures de balade colorée dans les Derv’.

 

On cherche, on tourne autour du sujet, on expérimente entre cadrages et réglages, et clic ! On immortalise les couleurs du quartier : du mobilier urbain à la nature environnante, en passant par les déchets semés par les habitants, rien n’échappe à l’oeil affuté de ces apprenties photographes. Découverte des prises de vue du groupe avec un pantone des couleurs traquées dans le quartier.

 

Après la prise vue, c’est la retouche que Clara, Noémie et Lucie découvriront lors du prochain atelier. Au programme : luminosité, contraste, recadrage. Enfin, grâce à un outil de cartographie, elles pourront représenter l’itinéraire de chaque couleur dans le quartier.

 

Interprète le quartier

Posted on octobre 30th, 2012

Photographier, c’est informer. Informer, c’est faire des choix. L’interprétation de l’image devient alors un parcours plus ou moins périlleux selon notre bagage social et culture. C’est l’objet de l’atelier proposé par Fragil lors des deux journées de Place Ô Geste.

Des jeunes issus de tous les quartiers de Nantes et ses alentours. Une dizaine de photos prises aux quatre coins des Dervallières. Un exercice : interpréter, légender. Les jeunes défilent dans le pôle “Médias”, et les réactions ne manquent pas. Entre image et imaginaire, pas toujours facile pour ces jeunes de donner du sens aux images. Aucune hésitation pour les jeunes du quartier, ils situent avec aisance les différentes prises de vues. Pour eux, les Dervallières c’est le Watteau : le «Building» du quartier, ou la «place des Derv’» et ses commerces calcinés. Pour les autres, qui ne connaissent pas le quartier, l’appropriation des images est plus hasardeuse. Un quartier populaire ? Ce doit être Malakoff ou Bellevue. Des logements neufs ? Le Breil ou les Dervallières.

 

Pour commencer, pas de repère spatio-temporel mais juste des poubelles en rang d’union, un tas de déchets et les imaginaires se réveillent : «Il y a un matelas et un caddie donc un SDF doit vivre ici», supposent Naomi et Cloé. Alors que Clara et Morgane perçoivent une sensibilisation à la cause écologique : «Il faut faire attention à ce que l’on consomme et à la planète.»

Passons à des photos plus représentatives du quartier. C’est là que les écarts se creusent. La place des Derv’ devient Bellevue pour Justine et Julie qui voient un «quartier racaille avec une épicerie qui a brûlé.» Les jeunes du quartier, eux, reconnaissent immédiatement et s’expriment même sur l’incendie : «Il parait que c’est dû à un court-circuit chez le coiffeur… Il parait.»

Pour des jeunes filles du collège Gaston Serpette, qui ne connaissent pas les Dervallières c’est cette photo qui fait tilt : «ça doit être au Breil ou aux Dervallières, car ce sont des quartiers en rénovation.» Maurine, elle, vit juste à côté : «D’anciens immeubles ont été démolis pour en construire de nouveaux l’année dernière. Il y a même des gens qui avaient déménagé qui sont revenus vivre aux Dervallières grâce à la modernisation.»

Pour donner à voir le résultat de cet atelier, nous utilisons un outil de mind-mapping, qui permet de retracer la réflexion des jeunes autour de ces images.

De mon centre-vie au centre-ville

Posted on octobre 12th, 2012

Mercredi 10 octobre, premier atelier Centre-Vie(s) à la rédaction du magazine Fragil. Nous proposons aux jeunes d’utiliser Google Street View pour explorer virtuellement leur quartier et la ville. C’est la jeune Marina qui reste le plus longtemps devant l’ordinateur à explorer la ville via Google Maps. Très intriguée par cet outil qu’elle n’a jamais utilisé, et ne connait pas, Marina se balade dans la ville, de son quartier jusqu’en centre-ville. Elle commence son trajet de la place des Dervallières, repère commun à tous les jeunes habitants du quartier présents lors de l’atelier. Pour sortir du quartier, Marina commence par suivre l’itinéraire de la ligne de bus.

 

Mais à une intersection, elle se trompe et dévie de cet itinéraire qu’elle connait. Elle nous explique, lorsqu’on lui demande, qu’elle n’a pas de destination précise. Elle entre alors dans une phase d’exploration virtuelle de la ville. Après plusieurs hésitations, Marine arrive en haut du boulevard Guist’hau. Elle marque un temps d’hésitation comme à la recherche d’un repère connu. Mais rien. Elle décide donc de faire demi-tour, puis d’abandonner cette exploration pour se télétransporter en face du collège Notre Dame de Bon Conseil. Un choix qu’elle nous explique : “Je vais changer de collège, c’est le collège où j’irai l’année prochaine.” Elle se promène alors dans Street View, jusqu’en centre-ville, pour finalement y terminer son exploration.

 

Nous avons retracé l’itinéraire effectué sur une carte GoogleMaps, qui représente le chemin effectué de son centre-vie au centre-ville, dans lequel elle a suivi différents points de repères.

 

 

 

Centre-Vie(s), c’est parti !

Posted on octobre 11th, 2012

10 octobre : un mercredi de portes ouvertes, et riche en animation pour la Fabrique Dervallières. Des visites sont organisées dans les bureaux des différentes associations de la Fabrique, en plus des animations prévues sous le préau et dans la salle de danse. Nous présentons donc Fragil aux habitants du quartier venus découvrir la Fabrique et les associations qui y résident. Dans le même temps, nous travaillons un des outils du projet Centre-Vie(s) : la modélisation 3D sur ordinateur assisté d’un rétro-projecteur, permettant aux personnes intéressés de suivre le travail réalisé. Pour l’exemple, nous décidons de modéliser la Fabrique Dervallières à l’aide du logiciel Sketchup, et en s’appuyant sur les “street views” de Google Maps. Les visites s’enchainent dans le bureau, et un engouement…