Monel Mancel : comme un signe d'espoir

Monel Mancel : comme un signe d’espoir

Monel Mancel est un jeune entrepreneur plein d’ambition. Il dirige avec sa femme l’agence de communication SIGNENOIR. A 28 ans, il a déjà crée trois entreprises et ne compte pas s’arrêter là car comme il le dit lui même « il n’ y a pas d’âge pour entreprendre.»

Monel nous accueille dans le sous-sol de sa maison qui n’est autre que le bureau de SIGNENOIR. En compagnie des jouets de bébé et des papiers de travail, Monel sait parfaitement jongler entre son i pad et un biberon. Installé depuis un an et demi à Nantes aux Dervallières, il a fait le choix d’avoir son entreprise chez lui pour plus de souplesse et pour pouvoir remplir son rôle de jeune papa. Ce passionné du web, rien ne l’arrête. Dès 18 ans, il crée sa première entreprise de e-commerce spécialisée dans le matériel de sport tout en menant ses études de développeur web. Mais difficile de prendre au sérieux le VDI (vendeur à domicile indépendant) de 18 ans ; pour autant il ne baisse pas les bras. Sa licence pro en poche, il fonde sa deuxième entreprise d’objets publicitaires avant de se lancer dans l’aventure de SIGNENOIR.

La fun attitude dans la peau

« Mon métier premier c’est être entrepreneur pas SIGNENOIR » nous dit-il en souriant. En effet, il n’a pas suivi le parcours de ses parents qui à l’époque étaient professeurs ; c’est poussé par le goût de l’indépendance et la capacité d’atteindre ses propres objectifs qu’il en est arrivé là ; même si petit il avoue « je voulais faire un métier plus fun». Cependant, il suffit de voir le site internet de SIGNENOIR pour constater qu’il a tout de la fun attitude à l’image de son gérant à l’aise en jeans, pull, baskets…

SIGNENOIR est une société spécialisée dans l’identité visuelle. C’est-à-dire qu’elle donne les moyens à une entreprise, une marque de s’identifier sur un marché ; mais c’est avant tout de la création. Logo, site internet, flyers, plaquettes d’entreprises…tout cela demande de l’imagination. Et c’est ce qu’il aime par-dessus tout dans son métier : «La diversité, l’univers créatif, les disciplines qui se croisent, c’est ce qui me plaît.» Il travaille surtout avec de grandes entreprises car l’univers de la marque est onéreux. « Les outils coûtent chers, par exemple, un site web peut atteindre 20 000 euros. » Une manière aussi d’être plus rentable car comme il le confirme « Quand on est son propre patron, le côté pécuniaire rentre en jeu bien sûr.» Ceci dit il collabore avec une association « Accueil et partage » car il y parraine des enfants.
Et en fait pourquoi « SIGNENOIR » ?
Ayant crée son entreprise à Paris qui bouillonne d’agences de communication aux noms plus extravagants les uns que les autres tels que « Dragon Rouge », « Carré Noir », « Il fallait trouver un nom fun qui se démarque de la concurrence. » Même si aujourd’hui il réside à Nantes, l’entreprise mère de Paris reste active et rien ne l’empêche de s’y rendre. Sa petite entreprise de trois personnes ne dort pas sur ses lauriers « Le travail demande énormément de temps car on est soumis aux demandes des clients. S’il faut monter un site du jour au lendemain et bien on travaille toute la nuit. » Dans son métier, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après une matinée de débriefing sur les projets en cours, les trois entrepreneurs se lancent chacun dans leurs tâches, et lorsque le travail est trop important ils font appel à des freelances pour gérer les tâches spécialisées.

Le retour au calme

Du passage de la ville où tout va trop vite à la ville verte, Monel trouve une certaine sérénité autour de la nature des Dervallières. Et pourquoi les Dervallières ? Originaire de Caen, il s’est installé là par hasard surtout pour la maison et son espace bureau. Il découvre la ville et s’ y adapte petit à petit. Mais, il nous confie qu’il n’a pas de lien avec la vie de quartier, mis à part le fait qu’il fait ses courses au Breil. D’ailleurs il n’a aucun préjugé par rapport au quartier et il a même sympathisé avec un primeur à qui il a proposé de refaire son site internet. Comme quoi le costume d’entrepreneur le suit partout où il va. En parlant de costume, pour plaisanter il nous dit : « Je ne suis pas tous les jours en jeans, baskets, parfois je suis en costard avec une mallette comme on imagine les entrepreneurs. » A la question « Dans quel but avez-vous accepté de participer au projet Parcours Pro(se) ? » Il reprend son sérieux et explique qu’il veut laisser un message aux jeunes qui pensent faire partie d’un quartier difficile : « Suivez votre voie, prenez votre temps car tout finit par porter ses fruits. »

Rajae El Fiaz