Harcèlement en ligne
Dans cette toile, il y a masse de choses mais surtout la rapidité.
J’ai pas envie mais, je dois appuyer sur ce putain de bouton suppression,
D’un coup, tu peux, tu as le droit enfin d’exister,
Sur Internet ils t’aiment bien mais non dans la vraie vie, réflexion,
Est-ce que tu crois que l’absence est la solution pour m’effacer ?
J’essaye de m’éloigner, mais ça me tord l’estomac, rien que de penser à la société,
Je suis le sujet, celui qu’on laisse, celui qu’on met de côté,
Et j’soupire, j’ai juste envie de m’asseoir et ne plus écouter,
Ma mère me dit de ne pas faire attention, que c’est la jalousie,
Je ne la crois pas, elle n’y a pas penser,
Et tout ça me mène à l’anorexie, cette foutue maladie,
Je suis maigre, la peau sur les os, des préjugés dans la tête, et sur ma peau se trouve ce seul mot, juger,
Est-ce que tu crois l’absence est la solution pour m’effacer ?
J’essaye de m’éloigner, mais ça me tord l’estomac, rien que de penser à la société,
Je suis le sujet, celui qu’on laisse, celui qu’on met de côté,
Et j’soupire, j’ai juste envie de m’asseoir et ne plus écouter,
Je suis là, dans ma chambre, regardant le plafond en pleine réflexion,
Pour toutes ces insultes, toutes ces choses stupides
Mais ce n’est pas possible de m’apprécier apparemment, illusions,
La seule chose qui me passe par la tête c’est une balle, c’est limpide,
Ici faut assurer, plaire à la société,
Je me fais insulter, à longueur de journée,
Ma seule stabilité est de partir me cacher,
Et ma stupidité, c’est de les écouter,
La solidarité, ça ne peux exister,
Je veux pouvoir souffler, ne plus être jugée,
Internet m’a brouillé, le réseau et la tête.
TEXTE : *PRISME, PHOTO: CC BOB MICAL.
*Le slameur a préféré utiliser un pseudonyme.
Paris, après les attentats début janvier cc John Perivolaris
