Arthur Sigler et Charles Simon : « Le Parkour, c’est se dépenser et se déplacer rapidement »

Le mot Parkour est une référence au parcours du combattant mais son orthographe est simplifiée pour représenter la simplicité et l’efficacité de la discipline. Nous sommes donc partis à la rencontre d’Arthur Sigler et Charles Simon, tout deux élèves de 1ère S au Lycée Nicolas Appert, à Orvault, pratiquant le Parkour.

Un pratiquant du Parkour en Grèce. Crédit photo : cc Nikos Koutoulas.

Un pratiquant du Parkour en Grèce. Crédit photo : cc Nikos Koutoulas.

Qu’est-ce que le Parkour pour vous ?

Arthur Sigler : C’est un sport.
Charles Simon : C’est un moyen de déplacement, un passe temps qu’on a entre les cours.

Savez-vous d’où vient le Parkour et qui l’a créé ?

AS : Ce sont des Français qui ont créé le Parkour, il y a environ dix ans, c’est notamment David Belle qui l’a inventé.

Quand est-ce que le Parkour a émergé à Nantes ?

CS : Il y a quelques années, trois ans environ.

Comment l’idée de faire du Parkour vous est venue ?

CS : Depuis que je suis tout petit j’ai toujours sauté partout et forcément, c’est devenu un sport pour moi.
AS : Moi, c’était après une partie de foot, on était fatigués, on ne savait pas quoi faire, on s’ennuyait, du coup, on s’est mis à sauter partout, à monter sur les murs. Théo savait que ça se nommait le Parkour, et donc, le lendemain on a commencé à s’entraîner.
CS : Théo, c’est celui qui nous filme quand on pratique.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le Parkour ?

CS : Le fait de se dépenser, se déplacer rapidement, les figures.
AS : C’est pas tout le monde qui peut en faire, on peut sauter partout, monter de supers murs, c’est classe.

Où préférez-vous en faire et pourquoi ?
A.S :
Les spots, c’est là où on trace (tracer c’est pratiquer le Parkour), mais ça peut être n’importe où, si on trouve un mur, on va tracer là mais on a un spot favori, c’est le terrain de pétanque car il y a un mur hyper haut et on peut faire pleins de figures.

Avez-vous des peurs quand vous en faites, comme tomber de haut ou vous casser quelques chose ?

CS : Étant donné qu’Arthur me fait tester tous les trucs avant pour voir si je me fais mal ou pas, il n’a plus trop de peur à avoir.
AS : Charles c’est le testeur, les trucs dangereux il les fait avant. Donc oui, on s’est déjà blessés, je me suis ouvert le crâne et cassé la clavicule.

Est-ce que vous en pratiquez souvent ?

CS : Oui mais on n’a pas de moment régulier, dès qu’on a le temps ou dès qu’on voit un mur, on a le réflexe de sauter dessus.

Vous prenez l’environnement pour un terrain de jeu ou un espace rempli de défis ?
CS
: Un peu des deux.

Est-ce un état d’esprit ou du sport ? C’est dans le domaine du street art ou pas ?

AS : C’est un sport.
CS : Je le mettrai dans le domaine du street art, il est associé au hip-hop et aux tags, donc oui.

Est-ce que le Parkour est légal ? Vous vous êtes déjà fait « arrêter » par la police quand vous en avez fait ?

AS : Le Parkour, vu que c’est un nouveau sport, peu de gens connaissent, ils appellent ça le « yamakasi », c’est un peu énervant. Comme on monte sur les murs, parfois il y a des gens qui appellent la police, soi-disant que nous n’avons pas le droit.
CS : Ils disent qu’on salit leur mur, mais ils sont déjà noirs (petit rire).
AS : Puis même, ce n’est pas marqué dans la loi que nous n’avons pas le droit, donc oui, on s’est déjà fait arrêter.
CS : Quand les policiers viennent, ils ne savent pas quoi dire, à part « vous allez tomber sur les voitures et les abîmer ».

Est-ce que parfois entre vous, vous vous lancez des défis, des sortes de compétitions ?

C.S : Ça arrive de temps en temps, mais on préfère s’entraîner.

Est-ce un regroupement d’association ou un regroupement d’amis ?

A.S : Il y a une association à Nantes sauf qu’on n’y va pas, on pense que c’est nul.
CS : On préfère tracer en solo.
AS : Puis on progresse plus vite quand on est en solo.
CS : On apprend par nous-mêmes et on s’amuse plus.
AS : A l’association ils doivent faire une heure d’échauffement, nous on n’ en fait pas.
C. : Après on se tord les muscles, mais bon, ça c’est pas grave.

Propos recueillis par Morgane Deniaud et Emilie Rossi du lycée Nicolas Appert à Orvault, Crédit photo : cc Nikos Koutoulas.

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