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Restructurations sur restructurations, le quartier Dervallières s’ouvre sur la ville mais les habitants perdent leur repères. Logan, un ancien habitant du quartier, nous parle du quartier Dervallières tel qu’il l’a connu et comment il s’est métamorphosé. 

 

Quand on se balade dans le quartier Dervallières, on ne croise pas grand monde dans les rues. Les terrains de sport et aires de jeux sont peu occupés. Même si le quartier n’a pas l’air très vivant, de nombreuses associations créent du lien aux Dervallières. Beaucoup de ces associations ont été créées après les restructurations urbaines effectuées à partir des années 90. Depuis ces travaux, Logan sent que les liens créés par les habitants du quartier à l’époque, ne se construisent plus, c’est juste « éphémère ». En 20 ans, ces travaux ont causé la destruction de 19 immeubles et la perte de la moitié des habitants du quartier. Dans les années 2000, une politique est lancée contre la « ghettoisation ». De nouvelles restructurations suivent celle de la décennie précédente, dans l’optique d’ouvrir encore plus vers la ville. Ces travaux permettent une ouverture vers la ville mais font perdre l’esprit de vie du quartier.

 

« C’était comme une famille »

 

Logan y a vécu jusqu’à 25 ans, il nous en parle tel qu’il le connaissait. A l’époque, il habite à Dervallières Chézine. C’est une cité de 39 immeubles, fermée avec les aires de jeux et les terrains de sport au milieu. Dans le quartier, tout le monde se connait : « Les filles sortent en chemise de nuit et nous en caleçon, on est une famille ». Ces jeunes aiment le quartier, ils ont un sentiment de protection et leur repères : « C’est chez nous ». Ils y passent tout leur temps, le terrain de foot est leur lieu de rendez-vous : « Je pouvais rester de 10 du mat à 5h de la nuit dehors ». Il y a toujours du monde, beaucoup de vie.

 

 

Léo Pozzi