Visite des locaux de France Bleu Loire Océan

par equipe · 15 novembre 2014

La radio France Bleu Loire Océan, basée à Nantes, fait partie du réseau de radios locales de Radio France, groupe qui fédère aussi des radios nationales : France Inter, France Info, Le Mouv’, France Culture, France Musique et FIP. Ce ne sont que des radios publiques, car elles obtiennent la plus grande partie de leurs financements grâce à la redevance audiovisuelle, contrairement aux radios privées qui fonctionnent grâce aux publicités commerciales – NRJ, Skyrock, Fun Radio, etc… Découverte des locaux et des spécificités de France Bleu Loire Océan, en six pièces.

TEXTE : LAURA CORCESSIN. PHOTOS : KEVIN AMICE.

Le studio de mixage et montage

Cette petite pièce est utilisée pour mixer, couper ou encore améliorer les différentes prises de sons qui seront diffusées à l’antenne quelques heures ou jours plus tard. Par exemple, si un concert est enregistré, le studio va servir à perfectionner le son récolté pour permettre qu’il soit diffusé avec une musicalité agréable à l’oreille, sans grésillements. Le logiciel utilisé pour ce genre de montage/mixage s’appelle Pro Tools, c’est la référence de l’industrie musicale pour modifier, mixer, monter des chansons ou des disques. Pour mixer un concert, il faut environ 15 heures de travail, mais cela varie en fonction de la qualité de l’enregistrement et du temps de ce dernier, le travail peut se monter à une trentaine d’heures parfois – à titre de comparaison pour mixer un album il faut une semaine de travail environ .

Le studio d’enregistrement

Ce petit espace, situé entre le studio de mixage et le studio de diffusion, sert notamment à pré-enregistrer les animateurs – s’ils sont indisponibles pour un direct par exemple, il peuvent s’enregistrer avant tout en faisant croire qu’ils sont en live – ou pour travailler des prises de son.

Le studio de diffusion

Le studio de diffusion, c’est le cœur de la radio. Il est situé en face de l’accueil, et une grande baie vitré l’en sépare, pour permettre à l’animateur (Gaël Penin, ce jour-là) de communiquer sans problèmes avec la standardiste. Le studio est rempli de micros, d’ordinateurs, d’écrans – notamment celui en face de l’animateur qui affiche les questions et noms des auditeurs qui vont passer à l’antenne – et d’une partie réservée à l’ingénieur du son. En effet, le travail dans un studio en direct nécessite un animateur, certes, mais également un technicien. Ce dernier lance les jingles, sons, musiques…etc. Parfois, c’est au dernier moment que l’animateur et l’ingénieur du son décident de lancer un élément sonore. Aucun silence n’est toléré, tout est prévu à l’avance : chansons, questions des auditeurs ou prises de parole de l’animateur. Le programme écrit doit être respecté à la lettre, cela explique pourquoi il y a de nombreuses horloges (indiquant parfois l’heure à la seconde près) qui permettent aux employés d’être le plus à l’heure possible. Les émissions sont prévus, à une heure précise, et elle doit débuter et finir sans retard ou avance. On remarque aussi de nombreuses lumières rouges dans le studio. Si elles sont allumés, cela veut dire que le studio et l’animateur sont en direct à l’antenne, et inversement si elles sont éteintes. Encore une fois, le travail d’équipe est d’une très grande importance. « L’ingé son » et l’animateur utilisent des gestes très précis pour lancer chaque élément sonore. En cas de problème, un second studio peut-être utilisé (voir ci-dessous).

L’accueil

Il est donc situé en face du studio, avec pour seule séparation, une baie vitré. La responsable de l’accueil (Agnès Bizeray, ce matin-là) doit répondre aux appels des auditeurs et choisir si oui, ou non, ils peuvent passer à l’antenne. Elle à également la responsabilité de choisir les gagnants aux divers cadeaux. C’est à l’aide d’un tableau indiquant les auditeurs qui tentent de gagner qu’elle choisie le gagnant. Plusieurs critères rentre en compte, notamment le fait que l’auditeur a déjà joué, ou déjà gagné (si c’est le cas, il y a un délais).

Le second studio de diffusion

Quand on longe le couloir qui suit l’accueil sur la gauche, on peut voir un autre studio de diffusion, plus petit. Il sert surtout en cas de panne dans le studio de diffusion principal. Il peut également servir pour enregistrer des émissions qui passeront très tôt ou très tard et qui ne peuvent être en diretc.. Cependant, il est très difficile pour l’auditeur de faire la différence entre une émission en direct et un programme enregistré puisque l’objectif est de toujours de « faire croire » au direct. Il y a cependant peu d’émissions pré-enregistrées car elles ne sont pas vraiment bénéfiques à l’interactivité de la radio : les auditeurs ne peuvent poser de questions aux intervenants – cela demande une organisation assez complexe en différé, comme l’ont expliqué Jean Jacques Lester (animateur radio le weekend) ou Xavier Simon (en semaine).

La rédaction

Nous arrivons ensuite, après avoir continué à marcher dans le couloir, dans une très grande salle. C’est une endroit qui sert uniquement aux journalistes et animateurs : la rédaction ou open space. Cette salle est remplie d’ordinateurs, et les journalistes travaillent côte à côte sur leurs différents sujets. Ils traitent les actualités du jour, en font des sons pour l’antenne, des articles pour Internet. Dans un coin de cet immense pièce il y une petite pièce fermée avec une table et plusieurs chaises. Tous les matins, les journalistes qui embauchent se rendent dans cette pièce, et grâce à une sorte de téléphone, ils communiquent avec leurs collègues dans d’autres locales ou sur le terrain concernant les sujets dont ils vont devoir s’occuper. Cette pièce sert également à enregistrer des interviews par téléphone. En effet, il se peut que les intervenants ne soit pas dans la même ville ou le même pays.