Eric Le Garec : une toile tissee d’opportunites, de liberte et d’epanouissement

Eric Le Garec : une toile tissee d’opportunites, de liberte et d’epanouissement

Après plusieurs tentatives pour obtenir un moment privilégié avec le dirigeant de l’entreprise BlueXml, Eric Le Garec, nous avons pu nous rencontrer. Il nous accueille dans ses locaux du quartier des Dervallières avec simplicité et bonne humeur.

Il nous invite à prendre place dans un espace confortable, habituellement réservé à l’accueil de ses clients et nous propose un café. C’est dans cette ambiance détendue que nous commençons l’entretien.

Surfer sur des opportunités…
Ayant quitté le cocon familial à 18 ans, après des études commerciales supérieures, M. Le Garec décide de créer son entreprise avec son ami d’enfance ayant étudié l’informatique. Très vite indépendant et souhaitant avoir une certaine liberté de décision, ce jeune chef d’entreprise choisit le statut d’indépendant à celui de salarié : l’entreprise Naomet nait en 1995. « Le travail est avant tout un lieu d’épanouissement, et je ne me plaisais pas lorsque j’étais salarié dans une banque à Madrid ». D’un père militaire et d’une mère fonctionnaire, sa principale motivation n’était pas l’argent mais bien l’envie de créer une entreprise dans laquelle il pourrait s’épanouir. « Pour moi, l’argent  n’est pas une motivation sinon je n’aurais pas créé d’entreprise ». Quant aux risques éventuels d’une création d’entreprise, il nous répond le plus spontanément possible : « A 25 ans, on n’a rien à perdre, la famille est là au cas où… ». Une carrière construite par des opportunités l’ayant amené à créer sa troisième entreprise en 2005, BlueXml, à l’âge de 41 ans, qui emploie près d’une dizaine de salariés aujourd’hui.

S’agissant de sa troisième entreprise, nous voulons lever le voile sur une légende racontant que l’on ne réussit son entreprise qu’à partir de la troisième. Lui posant la question, il nous répond en souriant : « ceci est un mythe. En réalité,  on réussit son entreprise quand on a passé les 5 ans et quand on s’épanouit  au quotidien ». Quant aux relations humaines, élément essentiel qui participe activement à la réussite de l’entreprise, il nous confie qu’un style participatif est aujourd’hui obligatoire pour réunir une bonne cohésion sociale « L’autorité ne sert à rien ». Pour contribuer à une ambiance propice au travail, il organise des journées où les collaborateurs peuvent se connaître dans un contexte différent comme lors de la participation à des sessions de Karting ou encore des journées à thèmes. Un travail prenant auquel M. Le Garec nous confie qu’on ne compte pas son temps de travail mais qui a l’avantage d’être un métier « sympa ». « Ce statut d’indépendant a certes des contraintes, on ne compte pas ses heures mais il y a aussi beaucoup d’avantages, on est libre de faire ce que l’on veut et on organise son temps. La vie de famille n’est donc pas incompatible avec celui d’un entrepreneur. ».

Un aventurier dans la jungle de l’informatique
Cette société développe des logiciels informatiques de gestion documentaire avec une approche par les modèles (MDA). « Contrairement aux développeurs utilisant le langage pour le développement d’un logiciel, nous préférons dessiner le système informatique de l’entreprise ». Cette approche est particulièrement intéressante car on évite ainsi l’évolution fréquente du langage comme le java ou PHP. « Je dessine mon métier qui en 10 ans lui ne change pas ». Actuellement, près de 25 concurrents ont le même statut utilisant le domaine Alfresco, il s’agit donc d’aligner les prix sur la concurrence mais aussi d’augmenter les prix sur les nouveaux produits. S’agissant de prestations intellectuelles, la marge de négociation des prix est plus importante : « Nous proposons des produits uniques qui sont durables dans le temps ».
L’ambition de cet entrepreneur est principalement le développement de son entreprise qui permettrait à moyen terme d’embaucher 30 à 40 personnes. Quelques projets comme le déménagement sont des pistes éventuelles dans le développement de son entreprise mais il souhaite avant tout se créer des opportunités et les saisir au bon moment. « Je ne sais pas quand et où on choisira de changer d’emplacement car le quartier des Dervallières n’est en aucun cas une faiblesse pour l’entreprise ».  Malgré une croissance de l’entreprise plutôt favorable, ce dirigeant nous confie qu’il n’est pas impossible qu’il change sa place pour celui d’un salarié. « Si c’est pour être dans une nouvelle activité, pourquoi pas, tout dépend de la possibilité de s’exprimer. Je ne pense pas finir chef d’entreprise, la vie est longue ».

Simon LEHELLEY