Entre discrimination positive et relégation aux faits divers, les quartiers populaires servent de variables d’ajustement médiatique au détriment bien souvent de ceux qui y habitent. 

 

Le défi est à relever : éviter la fracture entre les médias et les quartiers populaires, pour dépasser les caricatures des deux côtés. Dans une démarche d’éducation populaire, Fragil travaille avec les habitants des quartiers sur la production d’objet médiatique, culturel et artistique. Il ne s’agit pas simplement de « donner la parole aux quartiers » sous prétexte de faire bouger les lignes. Il s’agit davantage de rendre possible, amener à découvrir, forger la curiosité de jeunes qui, à l’avenir, représentent un quart de la population française. En se détachant des représentations du quotidien.

Faire circuler l’information comme on prend le bus

Maximiser les espaces d’appropriation de la pratique médiatique, culturelle et artistique. C’est un objectif du projet. En avant, toujours la curiosité et le fait de « voir autrement ». Le rôle de Fragil est de favoriser la pratique médiatique dans les quartiers en écrivant, filmant, photographiant pour mieux comprendre le fonctionnement d’un média. Et pratiquer avant tout. Fragil est une interface entre les quartiers et la métropole, sans volonté d’enfermer et d’uniformiser la « parole » des quartiers, mais en la faisant circuler dans la ville et en créant des points de rencontre.

 

Les réalisations :

 

Fragil accompagne un groupe sur un temps long pour parler d’un sujet précis. La matière journalistique est travaillée en atelier pour ensuite servir de matière de création dans le cadre d’expositions dans l’espace public, dans les quartiers. Tout au long du processus, les participants (bénévoles de Fragil et habitants qui ne sont pas adhérents mais qui rejoignent Fragil le temps d’un projet ou plus) sont invités à découvrir d’autres associations qui travaillent sur le quartier, des journalistes, des artistes. En commençant par la production d’articles, les participants s’initient aux techniques d’expression en collectif pour créer, sur un territoire.

Les habitants des Dervallières rencontrent les associations pour des portraits grandeur nature au coeur du quartier

Les habitants des Dervallières rencontrent les associations pour des portraits grandeur nature au coeur du quartier

Les jeunes du Breil et des Dervallières croisent les entrepreneurs autrement que pour un stage et animent les façades des immeubles

Le micro ouvert au bas des tours et sur les toits des Dervallières

 

Sous la forme d’ateliers réguliers, les participants se forment en collectif aux techniques d’interview, de rédaction, de photo. Des mises en situation sont réalisées et enregistrées pour adopter des méthodes d’interviews.

Sur le terrain :

En partant sur le terrain, ils expérimentent à deux ou plus les interviews, reportages photos et collecte de la matière pour la valoriser sur un site dédié au projet. Ensuite, cette matière est travaillée avec des artistes pour faire évoluer les représentations et provoquer le discours artistique ; cela peut s’effectuer par la photographie, le multimédia ou le travail sonore.

Dans la métropole :

 

 

Aller plus loin :

. Voir, écouter, lire les contributions des habitants aux Dervallières

. Découvrir l’exposition « Portraits d’acteurs » produites par les contributeurs de Fragil avec les habitants

. Regarder les animations crées par les jeunes lors d’un Workshop avec l’association Lolab

. Lire la gazette Fragil « Médias et quartiers populaires : de l’image à l’imaginaire »