Voyage dans l’univers artistique d’un Sénégalo-Japonais

Sélectionné à la biennale de Dakar en 2010 parmi vingt-huit artistes africains, Amadou Tounkara est un peintre reconnu au Sénégal ainsi qu’au Japon. Avec l’interculturalité comme point d’attache, c’est aujourd’hui la France qu’il aborde. Rencontre à Nantes lors de sa résidence artistique à la Fabrique des Dervallières dans le cadre du festival « Palabres Urbaines ».

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Après le Sénégal et le Japon, Amadou Tounkara a posé ses valises pour une résidence artistique à la Fabrique des Dervallières de Nantes. Crédit photo: Geneviève Brillet

« Parce que tu as un handicap physique il faut vraiment que tu utilises ta tête pour t’en sortir dans la vie ». C’est ce que disait la maman d’Amadou Tounkara quand il était enfant. Une poliomyélite contracté dés son plus jeune age a sculpté des traces indélébiles dans sa silhouette. Il nous prouve aujourd’hui que malgré sa maladie, on peut réaliser ses rêves.

Pendant son enfance, Amadou explique: « je dessinais beaucoup, il y avait beaucoup de contact humain dans ma cité ». En 1998, il sort de l’école des Beaux Arts de Dakar. Ensuite, direction Tokyo, où il suit des cours de peinture japonaise. A son arrivée, il décide avec sa femme japonaise d’ouvrir un restaurant sénégalais.

A l’étage: une galerie d’art où il expose ses tableaux et où des groupes de musique se produisent. Il a pu ainsi exercer son art en mélangeant plusieurs cultures.

Un art inter-culturel

Les œuvres d’Amadou parlent généralement d’amour, de politique, de la vie en société et de l’immigration. Il puise son inspiration dans l’actualité de la vie quotidienne. Il peint le plus souvent sur des portes ou des fenêtres, sur des bâches, des murs mais il a également peint sur une baignoire. Il aime peindre dans le calme mais le bruit ne le dérange pas c’est pourquoi il exerce aussi le live painting.

Suite à une invitation de l’association Casa Africa, dans le cadre d’un festival « Palabres Urbaines » à Nantes, Amadou Tounkara est venu en résidence artistique à la Fabrique des Dervallières de Nantes pendant le mois de novembre 2013. Durant l’interview, il a pu faire part de ses réactions face aux différents chocs cultuels.

« Mon premier choc c’était par exemple quand je suis venu en France, je suis monté dans un métro et j’ai vu des musiciens qui jouaient de la musique et demandaient de l’argent, cela n’existe pas au Japon ». Ses projets aujourd’hui sont de faire de nombreuses expositions partout en Europe.

Par Fatoumata Conteet Clara Heurton du lycée Nicolas Appert à Orvault, Crédit photo : Geneviève Brillet

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