Zohra : « Favoriser l’insertion sociale à travers des créations textiles »

Créer des vêtements à Nantes tout en aidant à l’insertion sociale, c’est le projet étonnant de l’association Style Alpaga. Rencontre avec sa directrice, Zohra, à l’automne 2013.

Vêtements suspendus. Crédit photo : cc Never Time.

Vêtements suspendus. Crédit photo : cc Never Time.

Qu’est ce qui vous a poussé à créer Style Alpaga ?

Zohra : Style Alpaga est une association qui existe depuis 1993. Au départ nous avons voulu créer une association avec un gisement d’activité qui était la création textile pour des jeunes de 13 à 30 ans. C’est-à-dire un appui leur permettant de se rencontrer, d’échanger et en même temps de poser leur questions. Mais aussi d’être accompagné dans différents domaines, puisque l’objectif de l’association est de favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes à travers des créations textiles.

Comment vous organisez-vous pour créer un vêtement ?

Z : Nous sommes deux encadrants qui accompagnons, plutôt au niveau technique, les jeunes au sein de l’association. On travaille toujours à la base avec des patrons car ils ne les confectionnent pas eux-mêmes. Au départ, on choisit le modèle, on le met sur le patron et on coupe le tissu. Après, on attaque la confection et on la termine complètement en faisant attention aux nombreux détails de fabrication.

Quel est le processus de création d’un vêtement ?

Z : Au départ on a le choix du vêtement. En fonction de ce dernier, on sélectionne la matière en sachant que certaines ne sont pas adaptés au modèle. Il y a des textiles qui peuvent être extensibles, par exemple le jersey, il y en a d’autres qui sont délicats à travailler, comme la soie. Après que l’on ait choisi la matière, on choisit le tissu. Ensuite on démarre la fabrication. Après celle-ci, on peut réadapter le vêtement s’il ne convient pas, car c’est du sur-mesure, donc on peut réadapter en fonction de nos choix.

Quel tissus utilisez-vous le plus souvent ?

Z : En général ce sont des tissus simples, qui ne se froissent pas, faciles d’entretien. On peut les mélanger à d’autres matières. Il ne faut pas qu’ils coûtent trop cher ou qu’ils soient trop délicats à travailler. Car nous sommes au sein d’une association, les jeunes cherchent à créer des vêtements uniques.

Vous êtes beaucoup de personnes dans cette association ?

Z : Il y a plus de cinquante adhésions par an. Grâce à l’ouverture de l’association pendant la semaine, on touche une douzaine de jeunes par atelier.

Est ce que vous vendez vos créations ou c’est juste pour les porter ?

Z : Oui, ça nous est déjà arrivé d’en vendre lors de portes ouvertures et également lors d’un défilé à Atlantis. On a travaillé avec des créateurs londoniens et nous avons participé deux années de suite au carnaval de Notting Hill à Londres.

Propos recueillis par Faligan Flora et Pauline Allain du lycée Nicolas Appert à Orvault. Crédit photo : cc Never Time

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